dimanche 29 septembre 2019

Musée maritime de Stavanger

En rade à Stavanger

Ceux qui travaillent offshore savent que parfois, la logistique et la météo variant rapidement, les missions sont ajournées ou même avancées sans préavis. Une fois démobilisé du rig et avoir passé la nuit à Stavanger, juste avant de fermer le paquetage pour rentrer à la maison le téléphone sonne : "Hallo c'est Grethe, finalement la mission reprend, vous repartez demain. Enjoy your stay in Stavanger!" dit-elle de son accent norvégien. L'occasion faisant le larron, pour ne pas se tourner les pouces à l'hôtel, en route vers le musée maritime.


Commerce, conserverie et pétrole, la vie de Stavanger

Cela va de soi, la Norvège est un pays de tradition maritime pluri-millénaire et on comprend pourquoi en se rendant à Stavanger. Terre et mer sont étroitement imbriquées dans un dédale de petits fjords, les habitations a proximité immédiate de l'eau, des atterrages partout. 
La ville s'est bâtie autour du commerce, de la construction navale, la conserverie de poisson et depuis les années 70 l'industrie pétrolière.
Le musée maritime de Stavanger situé sur l'ancien port de pêche, retrace l'épopée de la ville autour de ces thématiques. En voici un aperçu.

L'ancien port de pêche, côté Est avec les maisons de bois typique du vieux Stavanger.

Côté Ouest, la musée maritime devant lequel est amarré le Rogaland, navire de 1929 mixte cargo et passagers qui cabotait entre Stavanger, Sandnes, Oslo et Bergen.
La ville respire le calme, le confort et la prospérité.
L'entrée du musée, vous y trouverez une boutique de souvenirs.
Il est logé dans une ancienne maison marchande.

Une maquette évoque le vieux Stavanger, on y vivait les pieds dans l'eau.









L'intérieur du musée embaume le vieux bois.
Notez le bois tors récupéré sur des épaves et intégré à la charpente.
Petites embarcations de pêche à clins, typiques de la construction navale du
nord de l'Europe.
Scaphandre de pied-lourd qui rappelle une scène des aventures de Tintin.
Le musée recèle un bon nombre de maquettes de navires, cargos,
passagers ou pétroliers.

Maquette de la plateforme semi submersible STAFLO construite en 1967.
C'est depuis cette plateforme que le champ Brent a été découvert en 1971.
STAble while FLOating, une des premières du genre.

Le clou du musée : une machine à prédire les marées


On y rentre la date, l'heure, les 30 harmoniques du lieu voulu et on fait tourner,
leur composition donnant la prédiction de la hauteur de marée.
On se servait de telles machines jusqu'à la fin des années 70.
A l'étage, on trouve un lieu dédié à l'accueil des écoliers de la région et un espace d'exposition temporaire.

Les enfants se déguisent en costume d'époque et peuvent revivre l'ambiance du Stavanger du début du XXème siècle.
Ici la boutique où l'on trouve des produits importés du monde entier.
Ici le rôle des marins et dockers.
Il y a tout pour peser emballer et mettre en caisse les marchandises
L'exposition temporaire évoque Stavanger pendant les deux guerres mondiales.

Les marins Norvégiens ont payé un lourd tribut durant les deux conflits.
Tableau d'honneur, ceux qui sont tombés pour une Norvège libre.

La liste des navires coulés.

Pas si courant en exposition en état complet, une mine US Navy Mk 6
de la Première Guerre Mondiale est présentée au rez-de-chaussée,
vestige du Barrage du Nord.
Passeports marins

Jouets d'enfants

Pendant le premier conflit mondial, la Norvège a fourni une grande quantité de sardines en boite pour les soldats et les populations civiles. Le pays étant resté neutre, les conserveries de Stavanger ont produit d'énormes quantités pour les deux camps. Les boites à caractère patriotique sont aussi bien à l'effigie de Bismarck, du Kaiser ou von Hindenburgh que du roi George, du Président Wilson ou de la Royal Navy.

L'exposition nous plonge aussi dans l'ambiance  des bureaux des compagnies de l'entre-deux guerres : machines à écrire, registres, papier buvard et lumières tamisées.

Et bien entendu un coffre-fort.

Le musée a récupéré une authentique boutique dans son jus des années 50 et l'a transporté dans ses locaux. Ici l'épicerie : brie de Meaux, tabacs, chocolat...

à côté des articles de confection.





































Pour finir, l'atelier de voilerie sous les combles.



Informations pratiques

Il est facile de rejoindre le centre ville de Stavanger depuis l'aéroport de Sola. Pour éviter les taxis hors de prix, le mieux est de prendre au départ de l'aéroport le bus ligne 42 à l'arrêt n°3 jusqu'à son terminus au milieu de rien puis de poursuivre par la ligne ligne 2. Descendre à l'arrêt n°10 et continuer à pied vers le port de pêche, le musée est sur la quai à droite en arrivant. Le voyage ne coûte de 37 couronnes et dure environ 45 minutes. Il est possible d'acheter son billet via l'application Android ou Apple Kolumbus Bill. Attention, le musée a des horaires flexibles au cours de l'année et ferme tôt en automne et hiver, renseignez-vous sur son site. Deux heures suffisent pour une visite pas trop rapide.


Au passage, on ira visiter Birkeno à deux pas du port de pêche, le magasin de maquettes, modélisme, farces et attrapes de Stavanger. On y trouve beaucoup d'accessoire de maquettisme en tout genre.





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