Je voulais vous présenter cette maquette que j'ai reprise en mars et finie fin avril 2008 et qui était commencée depuis un temps indécent, des années...
En fait, j'ai interrompu plusieurs fois le montage, pour apprendre des techniques qui me permettaient d'avancer ce projet ; pendant ce temps ses éléments faisaient partie du paysage de mon coin maquettes.
Voici donc le montage en un seul trait... mais l'accouchement fut long !
Brève présentation de l'engin
Le Sikorsky S-39 est un amphibie 4 a 5 places conçu en 1929 après le succès du S-38, dont il reprend l'architecture en plus petit. Il fut construit a une vingtaine d'exemplaires et utilisé par de petites compagnies et les garde-cotes US.Un appareil restauré vole actuellement, Il porte la même décoration que ma maquette et je vous conseille la visite du site http://www.spiritofigor.com/.
En 1932, les époux Martin et Osa Johnson ont acheté un S-38 et un S-39 spécialement équipés et organisèrent des expéditions en Afrique puis a Bornéo. Il en résulta des livres, conférences, films et articles publiés au National Geographic. Le S-38 fut peint avec les motifs d'un zèbre, le S-39 comme une girafe et il parait que les spécialistes de ces animaux peuvent reconnaître les motifs typiques d'espèces particulières. L'historique des expéditions est consultable à http://www.safarimuseum.com/.
La maquette
La résine est belle, les pièces très fines, quasiment sans bulles, et les détails presque parfaits. On rencontre le problème habituel des résines, les pièces sont parfois déformées et doivent être redressées.La cabine très finement moulée en deux moitiés partagées horizontalement. Les montants des parties vitrées sont en résine, les parois sont très fines et déformées. J'ai du mettre des pions de centrage et faire un collage à l'araldite en maintenant les pièces sous pression dans une forme (deux cales de bois parallèles plus quelques autres cales d'épaisseur plus un étau ...) pour avoir une bonne géométrie ! J'ai du pour cela supprimer marche-pieds et autres détails, refaits plus tard.
Cette cabine est malheureusement pourvue d'un vitrage thermoformé style auto miniature. Le vitrage est bombé pour entrer dans les ouvertures, les vitrages étant affleurants. Cela donne des fenêtres a bords arrondis et bombés, vraiment pas réalistes, avec des jours entre la vitre et le fuselage... Même les vieilles Norev au 1/43e rendent mieux de ce coté ! Ils ont été refaits d'abord en acétate, puis en Evergreen transparent, que je trouve mieux pour des vitres planes.
L'intérieur est "from the box", juste ajouté les manettes de la console centrale, bien visibles sur les photos de l'intérieur... mais totalement invisibles sur le modèle, l'aile cache tout, malgré les trappes d'accès ouvertes... Je ne regrette pas d'avoir gardé le tableau de bord en décal plutôt que d'en refaire un plus détaillé, car on en voit si peu.
Peintures intérieures : parties métalliques grises, panneaux latéraux et plancher bois vernis, sièges cuir, y compris un confortable canapé qui constitue les places arrières, le tout a peu près invisible aussi. J'ai ajouté des rideaux, présents sur le vrai, qui eux se voient, mais leur couleur réelle m'est inconnue.
Autre problème typique des kits en résine, les pièces structurales fines sont trop souples et difficilement utilisables: Les poutres portant l'empennage ne sont pas assez rigides. Dans mon exemplaire, l'aile était moulée d'un seul bloc avec les poutres et l'empennage.
Le manque de rigidité frappe aussi les mats qui joignent l'aile, les flotteurs et la cabine. Les trains d'atterrissage sont vraiment très fins, on se demande comment ils supporteront le poids de la maquette. La géométrie de l'appareil et le poids des pièces donnent a ces problèmes une grande importance.
Toutes ces pièces ont été refaites en matériaux variés :
- les poutres sont en verre époxy pour circuits imprimés de 0,8 mm d'épaisseur, avec des trous de 0,3 mm pour les haubans et de 0,5 mm pour les fixations. Percer la tranche du verre époxy de 0,8mm d'épaisseur (qui a une structure "feuilletée" dans ce sens) a 0,5mm, c'est pas très facile ! J'ai du recommencer, et le deuxième jeu de pièces fut le bon.
- les mâts sont en corde a piano de 0,5 mm recouverte de carénage en feuille d' alu épaisse de barquettes alimentaires.
- les trains : roues et amortisseurs résine d'origine, les tiges en fils métalliques soudés.
Une mention spéciale pour la roulette de queue qui m'a donné du mal : les fourches sont en fil aplati et percé aux extrémités pour l'axe, la roue pivote.
L'armature de cette roulette a été refaite trois fois, car les soudures a l'étain n'aiment pas être trop manipulées. J'ai du faire des trous d'assemblage dans les fils pour renforcer, bref de la micromécanique...
Le challenge de cette construction était d'avoir une géométrie aussi fidèle que possible, la configuration de l'engin n'étant pas très favorable. J'ai construit un gabarit en MDF, sur lequel j'ai collé les plans mis a l'échelle cela m'a beaucoup aidé au prix de quelques coups de scie sauteuse et de lime !
Peintures: aile et empennage bombes Tamiya TS16 et TS30, fuselage Humbrol 74 et fond en "noir a l'échelle" (gris très foncé).
Les taches de girafe sont en très beaux décals, fins et cassants... Retouches des taches en mélange Humbrol 98 + noir. Les motifs sont une reproduction convaincante de l'original, on reconnaît bien toutes les taches sur les photos d'époque !
La décoration a été faite avant l'assemblage, bien sûr, et le gabarit m'a permis de manipuler la maquette sans tout détruire, et a minimisé les retouches en plus de faciliter l'assemblage.
Finition avec une légère patine mais je ne suis pas encore très doué pour cela... Le jaune en couleur de fond du fuselage est probablement trop foncé sur la maquette, je me suis basé sur la notice qui montre un profil couleur dans les mêmes tons et avant pose des taches de girafe, le jaune avait l'air plus clair.... Au vu des photos d'époque, le contraste semble plus grand, il aurait probablement fallu une couleur proche de l'avion restauré, mais je survivrais...
J'ai essayé de soigner le moteur très visible par le remplacement des tiges de culbuteur et des conduits d'admission en résine trop grossiers et surtout trop difficiles a affiner et du collecteur d'échappement, dont les tuyaux venant des cylindres ont été refaits aussi, car joignant mal avec le moteur, puis par l'ajout des fils de bougies.
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